Faut-il arrêter le shampoing ? Cette question est désormais au centre des discussions dans la blogosphère et l’univers de la beauté. Le no poo fait ainsi de plus en plus d’adeptes. Il s’agit d’une tendance consistant à éviter l’utilisation de shampoing au quotidien. Le créateur de la marque Hairstory Eli Halliwell propose, pour sa part, une nouvelle méthode pour nettoyer les cheveux, sans mousse ni détergent.
Bien que son utilisation semble aller de soi, le shampoing sous sa forme actuelle n’a été lancé que dans les années 1930 par Dop. Selon la marque, le premier objectif était d’inciter les Français à adopter une meilleure hygiène. Cependant, avec le temps, les consommateurs ont pris conscience des effets de leurs ingrédients sur la santé et l’environnement. De ce fait, ils cherchent des alternatives à ces produits potentiellement toxiques pour prendre soin de leurs cheveux.
Composants problématiques
D’après Eli Halliwell, le créateur de Hairstory, “la plupart des shampoings utilisent des ingrédients qui sont aussi présents dans les produits que vous utilisez pour nettoyer votre voiture ou votre vaisselle. Ces détergents sont monstrueux. Ils conviennent parfaitement aux chambres d’hôpitaux ou salles d’opération, des endroits où vous voulez absolument que tout soit aussi propre que possible, mais beaucoup moins à votre douche”.
Par ailleurs, les composants permettant au shampoing de mousser proviennent de l’industrie pétrochimique. Pourtant, les agents moussants ou tensioactifs tels que le laureth sulfate de sodium éliminent les huiles produites pour protéger le cuir chevelu. L’organisme compense ainsi en secrétant davantage de sébum. De ce fait, les cheveux redeviennent gras assez rapidement. En somme, les shampoings à base de produits chimiques provoquent un cercle vicieux entraînant une augmentation de leur fréquence d’utilisation. De plus, des substances néfastes présentes dans les déodorants et les shampoings comme le 1,4-dioxane sont considérées comme potentiellement cancérigènes.
Alternatives naturelles au shampoing
Le plus souvent, les consommateurs comptent sur l’effet dégraissant du lavage des cheveux. Ils se basent notamment sur les arguments de vente des producteurs de shampoings et de détergents. Pourtant, ces produits d’hygiène perturbent l’équilibre physiologique du corps humain. Ainsi, à force de détruire les huiles utiles à l’organisme, l’action de se laver entraîne une surproduction de sébum dans la zone concernée et accentue l’impression d’avoir les cheveux gras ou la peau poisseuse.
Pour y remédier, des marques comme Hairstory proposent des produits préservant la flore bactérienne présente dans les cheveux. Il existe par ailleurs une grande diversité de nettoyants alternatifs DIY et dans les rayons bio pour se laver en toute sérénité. Enfin, la solution radicale reste le no poo. Le tout consiste à bannir définitivement le shampoing et de privilégier le lavage au bicarbonate de soude. La substance doit être dissoute dans de l’eau tiède avant d’être utilisée. La technique du no poo nécessite également de réaliser un traitement au vinaigre blanc après le premier rinçage. Il suffit ensuite se brosser les cheveux le matin et le soir pour éliminer les impuretés et répartir le sébum des racines à la pointe.